La Métropole s’engage pour une alimentation saine et durable
Imaginez 65 000 assiettes remplies chaque jour de produits locaux et…
La question du choix des espèces à planter est essentielle aussi bien pour les zones urbaines qu’en milieu forestier. La Métropole a fait le choix de sélectionner des espèces issues de collectes en milieu naturel pour préserver une biodiversité. C’est le cas avec les plants Végétal Local, marque de l'Office français de la biodiversité créée en 2015.
Ces végétaux sauvages et locaux sont prélevés durablement dans la région. Ils sont utilisés pour l’essentiel des opérations de Bordeaux Métropole. Du fait de leur adaptation naturelle au sol et au climat, ils sont en effet plus résistants que ce soit aux variations climatiques ou à de nouvelles maladies. Ils sont donc plus rapidement autonomes.
Ce sont également de véritables atouts pour la biodiversité, puisqu’ils fournissent abris et nourriture aux animaux.
Enfin, leur production en circuits courts limite les pollutions liées au transport ainsi que la propagation de potentielles maladies en cas d’importation.
Tous les ans, il est habituel de constater un taux de pertes des plantations autour de 5% en milieu urbain. Mais l’année 2022 a été particulièrement difficile : manque de précipitations, des conditions de sècheresse et plusieurs vagues de chaleur qui ont affecté la végétation. Le déficit en eau remonte au mois d’avril. Puis mai, juillet, août et septembre ont été largement en dessous des moyennes mensuelles.
Le taux de mortalité est variable selon les secteurs, espèces, modalités d’entretien (arrosage, paillage notamment) et dates de plantation : il est notamment utile de planter tôt dans la saison pour que les racines se développent et l’entretien. Globalement on estime que la mortalité a été cette année de 15% environ sur nos plantations. Ces arbres morts vont être remplacés.
Afin de proposer des aménagements pertinents et pérennes, la collectivité s’est entourée de scientifiques, d’experts et de professionnels du paysage pour réfléchir aux nouvelles formes de plantations et aux essences les plus adaptées à ces enjeux.
Ils conseillent la diversification pour réduire le risque de forte mortalité après un épisode climatique sévère ou un problème sanitaire incurable.
Ainsi, sur l’ensemble des communes de Bordeaux Métropole, la stratégie adoptée ces dernières années consiste à ne pas planter plus de 30% d’une même famille botanique (par exemple les légumineuses), pas plus de 20% d’un même genre (par exemple les chênes ou les érables) et pas plus de 10% d’une espèce.
Les plantations d’arbres irrégulières, combinées avec d’autres strates végétales, ont l’avantage de renforcer la biodiversité d’un site. Ces approches favorisent aussi les connexions entre les espèces, à l’image des milieux naturels où les associations végétales renforcent leurs capacités d’adaptation.