Le vertige des vestiges
Un chantier de fouilles archéologiques dévoile les dessous de la place…
Bordeaux Métropole exerce la compétence d’archéologie préventive en lien avec les chantiers d’aménagement qu’elle mène sur le territoire : le terrain est sondé pour y détecter d’éventuels vestiges. L’objectif : sauvegarder le patrimoine archéologique local et enrichir notre connaissance du passé.
Prescrite par l’État, l’archéologie préventive consiste à détecter et collecter des vestiges susceptibles d’être détruits par des travaux d’aménagement du territoire (construction, voiries, plantations, etc.)
Objectifs :
En un mot : améliorer la connaissance historique.
Cette étape permet d'étudier la présence de vestiges sur l’emprise d’un projet d’aménagement et de déterminer :
Concrètement, les archéologues prélèvent des échantillons en décapant environ 10 % de la totalité de la surface concernée par les travaux d’aménagement.
Les données récoltées sont enregistrées puis étudiées avant d’être présentées dans un rapport.
Trois scénarios :
Si le diagnostic archéologique révèle la présence de vestiges archéologiques susceptibles d’être détruits par un projet d’aménagement, des fouilles préventives sont organisées. L’objectif ? Étudier et analyser le site afin de comprendre son histoire et d’en conserver la mémoire.
À Bordeaux, cette mission est confiée au CAC, le centre archéologie préventive (voir présentation plus bas).
Ils sont conservés dans des centres de conservation et d’étude (CCE) pour y être inventoriés et mis à la disposition des chercheurs. Ces vestiges deviennent propriété de l’État.
Ils pourront également être partagés au grand public à travers divers modes de diffusion (publications, expositions, visites, conférences, etc.)
Créé en 2013, le Centre archéologie préventive (CAP) de Bordeaux Métropole est habilité par l’État depuis 2018 pour réaliser les diagnostics et fouilles préventives sur le territoire métropolitain. L’équipe est composée de 8 personnes dont des archéologues spécialisés.
En fonction de l’importance des chantiers de fouilles, l’équipe peut accueillir des chercheurs d’horizons divers. De 2019 à 2022, près de 30 scientifiques ont ainsi rejoint le CAP pour des recherches autour du tombeau présumé de Michel de Montaigne.