La Métropole s’engage pour une alimentation saine et durable
Imaginez 65 000 assiettes remplies chaque jour de produits locaux et…
C'est un territoire singulier, que peu d'habitants de la métropole connaissent : on ne se rend pas par hasard au Bec d'Ambès. Point de confluence entre la Dordogne et la Garonne, à la naissance de l'estuaire de la Gironde, terre de contrastes entre marais et industries, le bout de la presqu'île invite à un détour atypique.
« Le Bec d'Ambès propose un paysage qui n'existe pas dans l'imaginaire des bordelais. C'est une véritable expérience d'aller s'y balader. Cette langue de terre insulaire est extrêmement composite, entre nature et industrie. On y ressent un effet bout, ou bord, du monde », décrit Yvan Detraz, architecte directeur de bruit du frigo*. « Le village d'Ambès, très calme, avec sa trame carrée, l'ambiance des zones humides qui nous projette ailleurs - dans le Bayou de Louisiane en ce qui me concerne -, les industries qui émergent en horizon, les châteaux d'un autre temps : tout cela forme un mélange improbable, un peu chaotique, d'ambiances atypiques. »
* Bruit du frigo est un collectif de création urbaine qui regroupe architectes, artistes, urbanistes, médiateurs et constructeurs.
Une halte au parc de Cantefrêne stimule l’imaginaire. Une étrange cabane en bois, que vient enserrer un corps sinueux venu des profondeurs de la terre ou de l’eau trône au milieu du parc. Racine, anaconda ou bien peut-être monstre aquatique issu du folklore, serpent ailé dans certaines légendes, dont l’écrivain Marcel Aymé fera une séduisante jeune fille : la Vouivre. Il est dit que la créature cache dans les roseaux un rubis lorsqu’elle entre dans l’eau pour y pêcher… Autour de ce Refuge périurbain conçu par Candice Pétrillo du collectif Zébra3, 65 hectares de nature illustrent la reconversion réussie d'une ancienne gravière dont les trois étangs ouverts aux pêcheurs font tout le pittoresque.
On y vient en famille pour les aires de jeux, les tables de ping-pong, le mini-golf, la piste cyclable, le parcours santé, mais aussi les bois de chênes ou de frênes.
Vivez une expérience hors du commun et passez une nuit insolite dans une œuvre architecturale au cœur de la métropole bordelaise !
Les marais du Bec d’Ambès occupent plus de 2 600 hectares sur Ambès, Saint-Louis-de-Montferrand, Saint-Vincent-de-Paul et Ambarès-et-Lagrave.
Véritable trésor écologique, ils sont classés Natura 2000 et se trouvent au-dessous du niveau des plus hautes eaux. En d'autres termes, « le Bec d'Ambès a le profil d'une assiette à soupe ! » explique Christian Vignaud Saunier, à la tête de l'association Claire Aubarède. « Si vous voulez comprendre Ambès, allez au cimetière : depuis toujours, on y enterre les gens hors sol, dans des caveaux extérieurs, c'est vous dire si l'eau est omniprésente. Avant les dernières sécheresses, la nappe phréatique affleurait le sol en hiver ». Un inconvénient certes pour les habitants et les usines du territoire, mais une richesse qui crée des zones humides favorables à la faune et la flore. Dans la liste des espèces sauvages, on trouve le papillon Cuivré des marais, la loutre et le vison d'Europe, l'angélique à fruits variables (flore endémique) et la tortue Cistude d'Europe. Les oiseaux migrateurs - tadorne de Belon, héron cendré ou cigogne - profitent de ces vastes étendues comme refuge en hiver. […]