Lieu-dit de Michel François

OH, Mmm, Pssst, Zzz

L'auteur de cette interpellation n'est autre que Michel François, lequel explique cette proposition artistique de la façon suivante : 

«À Lormont, un territoire abandonné semble avoir résisté à toute planification d’urbanisation et contraste fortement avec l’urbanité qui cerne son contour. Sa végétation est très abondante, dense, infranchissable et son relief se complique progressivement…. Dans un premier temps, nous avons développé des projets de «portes » ou passages, en cherchant à créer des éléments architectoniques qui puissent agir comme des interfaces entre le développement urbain contrôlé (conscience) et cette végétation sauvage (inconscience). La référence à la psychanalyse nous a amenés à nommer ces portes et à les identifier comme des seuils d’inconscience. Cet exercice de verbalisation des seuils nous conduit alors à transformer les portes architecturales en portes mots. Optant résolument pour un marquage des seuils en forme d’onomatopées, le choix s’est porté sur des sons qui captent l’attention comme s’ils émanaient de l’intérieur de la friche pour interpeller les passants et leur communiquer l’image immédiate d’un plaisir, d’une surprise, d’un appel ou d’un repos : OH, Mmm, Pssst, Zzz.» 

Les 4 œuvres de cet ensemble sont réparties autour du bois de la Buttinière : côté station de tramway; entre le parc-relais et la Maison des sports des Iris; au niveau du rond-point; en contrebas vers la voie ferrée.

Michel François est né en 1956 à Saint-Trond en Belgique. Il vit et travaille à Bruxelles. 

La pratique artistique de Michel François est protéiforme. Artiste sans contraintes, il emploie une grande pluralité de médiums comme la photographie, l’installation, la sculpture, la performance, la vidéo et explore des matières aussi bien naturelles et organiques qu’artificielles. 

Depuis plus de 20 ans, sa démarche artistique consiste à élaborer un vocabulaire sculptural et imagé en prise avec le monde. Fasciné par les signes du vivant (gestes, sons, instantanés), il s’attache à en retranscrire la beauté en usant de l’image, de l’objet, des éléments naturels et de la technologie informatique. 

Ses pièces établissent un réseau de correspondances, d’échos et d’analogies qui font la cohérence de son œuvre. Il privilégie une approche toujours sensuelle de l’art, qui passe par la jouissance des matières et l’expressivité de la sculpture.